Mediquality: Un financement des postes de garde rassurant et évolutif (opinion)

5 juillet 2019

Jusqu’à la réunion de Commission nationale médico-mutualiste (CNMM) qui a réformé leur financement, les postes de garde de médecine générale vivaient dans la frustration et l’angoisse. Leur budget se heurtait chaque année à un cadre rigide : une enveloppe globale intransigeante et des rubriques imperméables.

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BRUXELLES 05/07 - Jusqu’à la réunion de Commission nationale médico-mutualiste (CNMM) qui a réformé leur financement, les postes de garde de médecine générale vivaient dans la frustration et l’angoisse. Leur budget se heurtait chaque année à un cadre rigide : une enveloppe globale intransigeante et des rubriques imperméables.

 

Frustration avant tout car le contrôle du budget se présentait de façon purement comptable quelle que soit la réalité de terrain que les postes de garde avaient traversée dans l'année écoulée. 

 

L'INAMI imposait unilatéralement une convention qui fixait un budget global que le poste de garde ne pouvait pas dépasser et une fiche analytique dont les rubriques étaient strictement imperméables. 

 

Depuis peu en outre, leur budget avait été amputé d'une marge sur laquelle les postes de garde se reposaient pour faire face aux aléas auxquels ils sont exposés chaque année.

 

Dans l'angoisse car le contrôle de leur budget était non négociable et risquait de leur imposer de licencier du personnel voire de les faire tomber en déconfiture s'ils devaient faire face à trop de dépenses imprévisibles.  

 

Les modifications apportées au fonctionnement du financement des postes de garde viennent balayer cette incertitude et cette angoisse.  

 

Le cloisonnement des rubriques du financement est assoupli. Des dépenses supplémentaires sont prises en compte. Le passif social est pris en charge. Une répartition alternative entre les rubriques peut être proposée. Et enfin un dépassement du budget global peut être envisagé. 

 

Difficile de faire mieux. On peut dire que l'INAMI et la CNMM ont été sensibles à la persévérance de l'ABSyM aux yeux de laquelle la solidité et la pérennité du financement des postes de garde est une priorité.  

 

Ceci marque la fin d'une longue période de frustration et d'angoisse qu'ont vécue jusqu'ici les fragiles ASBL chargées de faire fonctionner ce magnifique outil que représente le poste de garde tant pour les médecins que pour la population qu'ils dessert. Plusieurs postes de garde en difficulté ont déjà bénéficié de ces avancées majeures.

 

Plus qu'une évolution, on peut parler ici d'une véritable révolution qui marquera l'histoire des postes de garde. Et ce sans qu'on aille chercher le moindre cent dans la poche des médecins, car l'INAMI et la CNMM ont assumé pleinement leurs responsabilités.

 

A propos de l'auteur
 
Le Dr David Simon, médecin généraliste, écrit cette opinion en son nom personnel
 
 
 
 

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