Lettre ouverte au Premier Ministre De Croo et au Ministre Vandenbroucke

11 janvier 2022

En l'absence de réponse à notre lettre ouverte du 9 décembre 2021, nous vous adressons cette nouvelle lettre ouverte pour réitérer notre demande de retrait urgent de l’avant-projet de loi autorisant les pharmaciens à vacciner dans leur officine. Cette nouvelle lettre ouverte est motivée par deux raisons: le succès de notre action en ligne #Sansvoix et la publication de la loi d'urgence dans le Moniteur.

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Concerne : avant-projet de loi autorisant les pharmaciens à administrer les vaccins corona dans leur officine

En l'absence de réponse à notre lettre ouverte du 9 décembre 2021, nous vous adressons cette nouvelle lettre ouverte pour réitérer notre demande de retrait urgent de l’avant-projet de loi autorisant les pharmaciens à administrer les vaccins corona dans leur officine. Cette nouvelle lettre ouverte est motivée par deux raisons :

1. Notre manifestation en ligne #GeenStem - #SansVoix avec la participation de plus de 5 000 médecins qui s'opposent à la vaccination par les pharmaciens et expriment leur mécontentement à l'égard de la politique Covid-19 de votre gouvernement.

2. La publication le 31 décembre 2021 au Moniteur belge de la loi d'urgence[1] qui permet la réalisation de certains actes médicaux dans un centre de vaccination par des personnes qui ne sont pas légalement habilitées à exercer la médecine.

L'action #GeenStem / #SansVoix a débuté juste avant Noël et s'est poursuivie jusqu'au 4 janvier 2022. Comme les médecins ne descendent pas dans la rue pour manifester, et qu'en période de Covid, ce ne serait pas non plus une bonne idée, nous leur avons donné la possibilité de transférer virtuellement leur protestation. Pour ce faire, ils pouvaient télécharger des selfies avec la légende #GeenStem ou #SansVoix et écrire leurs doléances personnelles au gouvernement.

Le mécontentement à l'égard de votre politique Covid, et plus particulièrement de la vaccination par les pharmaciens, était massif. Le 4 janvier, l'action finale a eu lieu dans la rue de la Loi, en face du cabinet du ministre Vandenbroucke. Les selfies et les messages personnels des participants ont été rendus publics grâce à un grand écran LED et de grands haut-parleurs.

Le Conseil des ministres a approuvé le 10 décembre dernier l'avant-projet de loi relatif à la vaccination et à l’administration, par des pharmaciens exerçant au sein d'officines pharmaceutiques ouvertes au public, des vaccins autorisés dans le cadre de la prophylaxie du COVID-19 et au prélèvement, à l'exécution et à l’interprétation des tests antigéniques rapides. Toutefois, il est encore temps de retirer cet avant-projet car il doit encore être soumis au Conseil d'État et le Parlement doit encore le voter.

L'ABSyM s'oppose à la vaccination par les pharmaciens pour de nombreuses raisons. Dans notre précédente lettre ouverte, nous avons souligné qu'il n'y a aucune preuve scientifique pour soutenir le fait que le taux de vaccination contre le Covid-19 augmenterait en Belgique si les pharmaciens d'officine étaient mis à contribution. 

Entre-temps, a été publiée la loi d'urgence qui permet à des personnes qui ne sont pas légalement habilitées à exercer la médecine d’effectuer certains actes médicaux. Il s'agit plus particulièrement du prélèvement et de la collecte de sécrétions et d'excrétions, de la collecte de sang par ponction capillaire et de la préparation et de l'administration de vaccins contre le coronavirus SARS-Cov-2.

La loi sur l'urgence prévoit comme condition que les personnes non qualifiées ne peuvent être mobilisées que si aucune autre personne qualifiée ne peut l'être. Les actes sont confiés de manière prioritaire « aux personnes dont la formation se rapproche le plus de la formation d’infirmier(e) ». La loi mentionne les dentistes, les logopèdes, les pharmaciens, les experts pharmaceutiques, les ambulanciers, les hygiénistes bucco-dentaires, les technologues de laboratoire médical et les aides-soignants.

Cette loi est entrée en vigueur le 31 décembre 2021 et restera en vigueur jusqu'au 1er juillet 2022. Cette loi d'urgence permet également aux pharmaciens de vacciner, mais seulement si certaines conditions sont remplies. Entre autres, il faut établir qu'il n'y a réellement pas assez d'infirmier(e)s ou de médecins pour vacciner. Et la vaccination ne peut se faire que sous la surveillance d'un médecin ou d'un(e) infirmier(e).

Puisque cette possibilité existe déjà grâce à cette loi d'urgence, on peut s’interroger sur la nécessité d’autoriser en plus les pharmaciens à vacciner. Jusqu'au 1er juillet, il n'y a pas d'urgence à ce que les pharmaciens administrent les vaccins dans leurs officines. La campagne actuelle pour la dose de rappel se déroule sans problème. Et le récent projet pilote mené avec des médecins généralistes de Hasselt, qui ont été autorisés à administrer le vaccin Moderna dans leur cabinet, s'est révélé être un succès. En outre, il apparaît qu'il n'y a pas de pénurie immédiate de vaccinateurs dans les centres de vaccination, mais plutôt une pénurie de pharmaciens comme préparateurs de vaccins et experts pharmaceutiques.

Par ailleurs, une vaccination dans un centre de vaccination coûte moins de 10 euros, alors que le pharmacien perçoit plus de 10 euros rien que pour préparer la seringue, la remettre au médecin et enregistrer la vaccination dans Vaccinnet. Le pharmacien semble donc extrêmement bien rémunéré pour ces actes.

Pour les raisons susmentionnées, nous vous demandons instamment de retirer cet avant-projet de loi. La voix de plus de 5.000 médecins ne peut plus être ignorée. Nous vous prions instamment de bien vouloir répondre à notre lettre ouverte avant la fin de cette semaine.

L’ABSyM est par ailleurs satisfaite de la simplification des procédures en matière de testing entrée en vigueur ce 10 janvier.  C’est une bonne mesure qui permettra aux généralistes de consacrer plus de temps aux soins pour les patients.

Veuillez croire, Monsieur le Premier Ministre, Monsieur le Ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, à notre parfaite considération.

Dr. Luc Herry,

Président

[1] Loi portant diverses mesures sociales suite à la pandémie de Covid-19 du 4 novembre 2020, telle que modifiée le 31 décembre 2021

 

 

De stem van meer dan 5.000 artsen kan niet langer genegeerd worden.

Noodwet

Intussen is de noodwet gepubliceerd die het mogelijk maakt om bepaalde geneeskundige handelingen te laten uitvoeren door personen die wettelijk niet bevoegd zijn om de geneeskunde uit te oefenen. Het gaat meer bepaald over staalafnames en collectie van secreties en excreties, bloedafname via capillaire punctie en het voorbereiden en toedienen van vaccins tegen het coronavirus SARS-Cov-2.

Als voorwaarde stelt de noodwet dat onbevoegden alleen ingeschakeld kunnen worden als er geen bevoegde personen gemobiliseerd kunnen worden. De handelingen worden prioritair toevertrouwd “aan de personen wier opleiding het dichtst aansluit bij die van verpleegkundige”. De wet vermeldt tandartsen, logopedisten, apothekers, farmaceutische experten, ambulanciers, mondhygiënisten, medische laboratoriumtechnologen en zorgkundigen.

Deze wet trad in werking op 31 december 2021 en blijft van kracht tot 1 juli 2022. Door deze noodwet krijgen ook apothekers de mogelijkheid om te vaccineren, maar  alleen als voldaan is aan bepaalde voorwaarden. Het moet onder meer vaststaan dat er echt onvoldoende verpleegkundigen of artsen zijn om te vaccineren. En de vaccinatie kan alleen onder toezicht van een arts of verpleegkundige.

Aangezien deze mogelijkheid dus al bestaat door deze noodwet, kan men zich de vraag stellen waarom het nog nodig is om bijkomend de apothekers te laten vaccineren. Tot 1 juli is er alvast geen haast om apothekers vaccins te laten toedienen in hun apotheek. De huidige boostercampagne verloopt vlot. En het recente proefproject met huisartsen uit Hasselt die in hun praktijk het Moderna-vaccin mochten toedienen, is een succes gebleken. Bovendien vernemen we dat er in de vaccinatiecentra niet onmiddellijk een gebrek is aan vaccinatoren maar wel aan apothekers als vaccinvoorbereiders en farmaceutisch experten.

Daar komt nog bij dat een vaccinatie in een vaccinatiecentrum minder dan 10 euro kost, terwijl de apotheker meer dan 10 euro krijgt alleen om de spuit voor te bereiden, deze aan de arts te leveren en de vaccinatie te registreren in Vaccinnet. De apotheker wordt dus bijzonder goed vergoed voor deze aktes.

Om bovenstaande redenen verzoeken we u dringend dit voorontwerp van wet terug te trekken. De stem van meer dan 5.000 artsen kan niet langer genegeerd worden. We vragen u met aandrang om voor het eind van deze week onze open brief te beantwoorden.

BVAS is wel tevreden over de vereenvoudiging van de procedures voor testing die zijn ingegaan op 10 januari. Het is een goede maatregel die ervoor zal zorgen dat huisartsen meer tijd kunnen besteden aan de zorg voor hun patiënten.

Met de meeste hoogachting,

Dr. Luc Herry

Voorzitter BVAS

[1] Wet inzake verschillende sociale maatregelen ingevolge de Covid-19-pandemie van 4 november 2021, gewijzigd op 31 december 2021

 

À propos de l'ABSYM

Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.
Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.

Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.

En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.