L’ABSyM-BVAS déplore la désinformation des patients véhiculée par Solidaris Wallonie
Pas plus tard que la semaine dernière, la presse médicale soulignait l’alliance inédite entre les prestataires de soins, les mutualités et les hôpitaux contre l’avant-projet de loi-cadre du ministre Vandenbroucke. « La position commune a été adoptée à l’unanimité au Comité de l’assurance ce lundi 23 juin. C’est inédit. Il n’existe pas de signal plus fort à l’attention du gouvernement », commentait alors le Dr Stan Politis, administrateur de l’ABSyM-BVAS à Médi-Sphere.
Les différentes parties autour de la table dénonçaient que les réformes soient menées à marche forcée, sans débat préalable ni respect des structures de concertation existantes.
Oui à une réforme des suppléments d’honoraires…
« Certaines corporations de médecins spécialistes, soutenues par les partis de droite et du centre du gouvernement Arizona, font pression sur le Ministre de la Santé pour qu’il augmente encore la facture des patients dans sa nouvelle réforme : chez le médecin, à la pharmacie et à l’hôpital », stipule le texte d’introduction à la pétition lancée par Solidaris Wallonie.
Et la mutualité socialiste d’ajouter : « Pourquoi ? Parce que le gouvernement cherche à faire des économies partout où c’est possible et que certains médecins spécialistes veulent aussi pouvoir continuer à facturer des suppléments parfois indécents. »
… mais dans une temporalité logique
L’ABSyM soutient tout à fait une réforme des suppléments d’honoraires et est d’avis que les excès doivent être combattus. En aucun cas, l’ABSyM ne cautionne les excès démesurés. Par contre, nous avons souligné à plusieurs reprises la nécessité de réaliser les réformes dans un certain ordre. Ainsi, il est inimaginable de vouloir réformer le système des suppléments d’honoraires tant que les réformes du financement des hôpitaux et de la nomenclature ne sont pas abouties.
En revanche, Solidaris Wallonie n’explique pas que le gain obtenu par une diminution des suppléments ne va pas au patient directement, mais va dans la poche des mutualités puisque ce sont ces dernières qui ne devraient plus rembourser une partie des suppléments payés par les patients.
En conclusion, tout comme Solidaris, l’ABSyM soutient un meilleur encadrement des suppléments d’honoraires et une accessibilité des soins. Cela dit, nous déplorons qu’un partenaire à la table des négociations s’attèle aujourd’hui à véhiculer de la désinformation sur les volontés des associations représentatives des médecins dans les réformes en cours dans le domaine des soins de santé.
Pour l’ABSyM-BVAS,
Dr Patrick Emonts, président
À propos de l'ABSYM
Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.
Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.
Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.
En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.