En mémoire de Jean-Pol Leonard (1939-2020)

17 septembre 2020

C’est avec tristesse que nous apprenons la disparition de Jean-Pol Leonard, pendant des années, président de l’union professionnelle de médecine nucléaire du GBS et Membre du bureau de l'ABSyM-BVAS.
 

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C’est avec tristesse que nous apprenons la disparition de Jean-Pol Leonard, pendant des années, président de l’union professionnelle de médecine nucléaire du GBS et Membre du bureau de l'ABSyM-BVAS.

 

Esprit brillant, Jean-Pol a débuté sa carrière à Saint-Luc à Bruxelles. Ensuite, il a quitté son parcours universitaire initial pour pratiquer en cabinet privé et s’engager dans la défense syndicale et le GBS, pendant des années d’efforts ininterrompus. Il était domicilié au square Vergote à proximité de l'INAMI, ce qui était un avantage stratégique certain car il a fini par connaître tout le monde à l'INAMI à force de traverser la place. Non seulement ses compétences techniques étaient remarquables, mais la législation hospitalière n’avait aucun secret pour lui. Il était aussi versé dans les matières budgétaires et a été l'un des piliers fondamentaux des discussions médico-mutualistes récurrentes. En tant que membre de ce comité, il a pris part à toutes les discussions visant à équilibrer le budget, notamment au sein du Comité de l’assurance et de la Commission du contrôle budgétaire.

 

Avec son collègue Kiebooms au Conseil technique médical, il a constitué une équipe qui a su guider les grandes évolutions de la médecine nucléaire.

 

Jean-Pol se trouvait à la base d'une défense professionnelle optimale. La médecine nucléaire en tant que spécialisation distincte devait se développer et les textes être rédigés. Le plus grand mérite de Jean-Pol a été de vivre le détachement laborieux tant de la radiothérapie que de la médecine interne de même que l’avènement de la médecine nucléaire en tant que spécialité autonome. Dans le même temps, les techniques de dosage radio-immunologique in vitro faisaient leur entrée dans les laboratoires de biologie clinique. Cette transition difficile a été très progressive. Dans la grande majorité des cas, un accord cohérent avec les collègues biologistes cliniques a pu être conclu sur le terrain. Par la suite, les SPECT CT, PET et PET CT sont devenus possibles en tant que nouvelles techniques dans tous les services non universitaires. La nomenclature adaptée pour le PET et la programmation ont nécessité des décennies de négociations. Celles-ci ont abouti à un fonctionnement optimal auquel il a apporté une contribution majeure.

 

Jean-Pol a toujours été un optimiste et n’a pas cédé face au négativisme de ceux qui ne voyaient pas d'avenir dans la médecine nucléaire en tant que spécialité à part entière. Il a résolument résisté aux sirènes de l'absorption par l'imagerie médicale. Il est toujours parvenu à surmonter les difficultés. Son engagement pour la défense des intérêts professionnels de ses collègues et la médecine nucléaire est d'une importance historique : la prospérité et le prestige actuels de la médecine nucléaire lui doivent beaucoup. Sa clairvoyance, sa perspicacité et ses négociations continues avec toutes les parties ont été inestimables.

 

Ceux qui ont eu la chance de travailler avec lui peuvent témoigner que sa sympathie et sa gentillesse étaient sources de joie. Fidèle à ses principes et doté d’une persévérance à toute épreuve, Jean-Pol a rendu un service considérable à la médecine nucléaire.

 

Nous présentons nos condoléances à la famille endeuillée par sa disparition et lui souhaitons beaucoup de force. Nous nous souviendrons de Jean-Pol avec gratitude.

 

La médecine nucléaire et l’ABSyM tiennent à rendre hommage à cet homme qui a su mener une vie richement remplie au service de tant de patients et de collègues.

 

 

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