Dr Johan Blanckaert: «La co-gouvernance nous appartient»

30 mai 2023

A l’ABSyM, nous constatons avec étonnement que d’autres syndicats médicaux revendiquent la co-gestion des médecins dans les hôpitaux comme étant l’une de leurs réalisations. « Ce n'est pas faire preuve d'honnêteté intellectuelle », déclare le Dr Johan Blanckaert, président de l’ABSyM. « Nous ne laisserons pas nos concurrents s'approprier l'idée de la co-gouvernance.  »  

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chirurgie operatie

Johan Blanckaert est résolu : « C'est nous, et personne d'autre, qui avons mis sur la table le premier projet concret de co-gestion des médecins dans les hôpitaux ». Il se souvient comment Philippe Devos, alors président de l’ABSyM, a poussé l'idée d'impliquer les médecins dans la gestion stratégique et opérationnelle des hôpitaux par le biais d'un modèle de consensus obligatoire dans lequel le conseil médical peut donner un avis renforcé sur à peu près toutes les questions.

L'exemple d’hôpitaux étrangers de premier plan, comme la Mayo Clinic aux États-Unis, montre que les hôpitaux fonctionnent mieux lorsque les médecins sont co-pilotes dans le cockpit. « A partir de cette vision, nous suivons de près l'évolution de la co-gouvernance. Nous souhaitons notamment que le droit de co-décision des médecins s'applique à toutes les activités médicales de l'hôpital. »

Les fédérations hospitalières tentent de limiter autant que possible la participation des médecins à la gestion. Elles avancent l'argument que si des médecins de l’hôpital obtiennent un siège au conseil d'administration, ils favoriseront leurs propres services, ce qui créera des conflits d'intérêts. « Mais cela n'a pas de sens. Il suffit de regarder les universités qui ont un décret autorisant une large participation des médecins de leur propre hôpital à la gestion. Pourquoi réinventerions-nous l'eau chaude ? Nous demandons que cette réglementation soit étendue à tous les hôpitaux ».

À propos de l'ABSYM

Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.
Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.

Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.

En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.