7 médecins sur 10 ont vu leurs revenus diminuer en 2020

24 juin 2021

Une enquête en ligne réalisée par Medscape/MediQuality révèle les graves conséquences de la crise du Covid en 2020. Environ 69% des médecins participants ont vu leur revenu brut imposable diminuer. La plupart des médecins pensent qu'il faudra 2 à 5 ans avant que leurs revenus ne retrouvent le niveau qu'ils avaient avant la pandémie. Le Dr Philippe Devos, président de l’ABSyM, espère que les patients reprendront à temps le chemin de leur médecin.

 

Le choc financier de la pandémie de Covid a particulièrement touché les médecins spécialistes. 79% d'entre eux ont eu, l'an dernier, un revenu brut imposable inférieur à celui de 2019, contre 6% qui ont vu leur revenu augmenter. Parmi les médecins généralistes, 53 % ont signalé une baisse de leurs revenus, contre 35 % qui ont vu une augmentation. Deux médecins sur trois déclarent que leur pouvoir d'achat a diminué en 2020.

À peine un quart des personnes interrogées s'attendent à ce que leur revenu brut retrouve les niveaux d'avant la crise en 2021. La majorité pense qu'il faudra deux à cinq ans pour que leurs revenus reviennent à leur niveau de 2019. Un généraliste sur quatre pense qu'il n'atteindra plus jamais ce niveau. Chez les médecins spécialistes, ce chiffre atteint 30 %.  

Philippe Devos déclare : « A côté de la perte de revenus qui a pu placer certains confrères en difficultés et qu’il faudra aider, nous devons nous rappeler que cette perte est aussi la preuve que des patients n’ont pas consulté leur médecin alors que la maladie, elle, ne s’est pas arrêtée. J’espère que ces patients reprendront à temps le chemin des cabinets médicaux avant que leur pathologie ne s’aggrave. Les prochains mois seront déterminants. »

Pourtant, des points positifs dans cette enquête il y en a aussi. Lorsqu'on leur demande ce qui leur procure le plus de satisfaction dans leur travail, 73,9 % des médecins évoquent la reconnaissance qu'ils reçoivent de leurs patients.

La réponse à la question de savoir quel est l'aspect le plus difficile de leur travail n'est pas surprenante. Pour plus de huit répondants sur dix (81 %), les charges administratives et l'excès de réglementation figurent en tête de leur liste de frustrations.

 
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