Salarier tous les médecins comme Ri De Ridder ? 
Cela représente un coût supplémentaire de 4 milliards pour l’état !

27 février 2020

Dans une interview accordée à MediQuality , le Dr Ri De Ridder, ancien dirigeant de l’INAMI, s’en prend encore une fois avec démagogie aux revenus des médecins alors qu’il avoue lui-même avoir gagné 5.500 euros net en tant que haut fonctionnaire. Si tous les médecins étaient payés de cette façon, cela signifierait pour l’Etat une dépense supplémentaire d’au moins 4 milliards d'euros

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Dans une interview accordée à MediQuality , le Dr Ri De Ridder, ancien dirigeant de l’INAMI, s’en prend encore une fois avec démagogie aux revenus des médecins alors qu’il avoue lui-même avoir gagné 5.500 euros net en tant que haut fonctionnaire. Si tous les médecins étaient payés de cette façon, cela signifierait pour l’Etat une dépense supplémentaire d’au moins 4 milliards d'euros.

 

Bruxelles, le 27 février 2020.

 

Les déclarations de Ri De Ridder sont un exemple fort de démagogie populiste. «Un salaire de médecin de 10.000 euros net ? Tout simplement impayable", déclare-t-il. Selon l'ancien directeur général de l’INAMI, la société doit réfléchir d'urgence à ce qu'est un salaire raisonnable pour un médecin. Et d’ajouter «En tant que haut fonctionnaire, je gagnais 5.500 euros nets par mois. Je pense que c'est assez raisonnable pour un travail qui va au-delà du simple 9h00-17h00 ».

 

Si le gouvernement payait tous les médecins aussi « raisonnablement » que De Ridder, le budget de l'assurance-maladie exploserait en un rien de temps. Un simple calcul le démontre.

 

Un salaire net de 5.500 euros correspond à un salaire brut de 11.642 euros par mois, soit     139. 704 euros bruts par an. Ajoutez à cela, la cotisation patronale de 33% (46.102,32 euros), le double pécule de vacances (10.710,64 euros) et l'assurance légale (2.256,22 euros) et vous arrivez à un coût annuel total pour l'employeur de 198.773, 18 euros.

 

Multipliez ce coût total par 50.580, le nombre de médecins actifs enregistrés à l’INAMI et le budget pour « les salaires des médecins » s'élève à 10.053.947 444,4 euros. Le budget actuel des honoraires pour les médecins s'élève à 8.588.807.000 euros. Le principe du médecin salarié défendu par Ri De Ridder imposerait à l'État un coût supplémentaire de 1.465.140.444,4 euros.

 

 

Mais ce n'est pas tout. Le budget actuel des honoraires des médecins comprend également les coûts et les salaires du personnel pris en charge par les médecins.

 

Nous émettons ici l'hypothèse prudente que tous les médecins donnent 30% de leurs honoraires, soit 2.576.642.100 euros, pour payer leurs frais professionnels et les salaires de leur personnel.

 

 

Dans un système forfaitaire avec des médecins rémunérés, le gouvernement doit également supporter ces coûts.

 

En conclusion : si l’on tient compte du coût supplémentaire des salaires des médecins, le budget à prévoir par le Gouvernement pour salarier tous les médecins comme De Ridder, atteindrait la somme astronomique de 4.041.782.544,4 euros.

 

L’ABSyM ne souhaite pas se mêler de ce qu’un médecin peut gagner ou pas. Même s'il travaille en partie avec l'argent public, il reste le praticien d'une profession libérale. S'il propose son exercice à la population de manière accessible et qualitative, il reste libre de décider lui-même de ses revenus et du nombre d'heures consacré à son activité.

 

Actuellement et sur de nombreux fronts, nous observons qu’une campagne s’organise contre la médecine à l’acte et la libre pratique du médecin. L’ABSyM reste le seul syndicat de médecins qui continue à lutter contre une menace toujours plus grandissante d’une médecine étatique. Les médecins savent sur qui ils peuvent compter.

 

 

Drs Luc Herry et Bart Dehaes

Vice-présidents ABSyM

 

À propos de l'ABSYM

Nous défendons une médecine libre avec un modèle de rémunération à l'acte, complétée par des forfaits.
Par exemple, en médecine générale, nous défendons toutes les formes de pratique et pas seulement les pratiques de groupe multidisciplinaires comme nos concurrents.

Le médecin généraliste solo doit pouvoir garder sa place.

En ce qui concerne les spécialistes, nous défendons tous les spécialistes y compris ceux qui exercent en dehors de l'hôpital.